Scénario

Le scénario de Splatterhouse est vraiment très con mais pas dénué d'humour. Vous incarnez Rick, un jeune homme dont la copine a été enlevée par un savant fou. Celui-ci veut ressuciter sa défunte épouse en se servant de votre blonde et d'anciens dieux tout droit sortis du bestiaire de H.P Lovecraft.
Laissé pour mort après le kidnapping, vous allez revêtir un masque de mort possédé qui vous octroiera des pouvoirs de grosse brute et vous transformera en... grosse brute. Et c'est parti pour un carnage sans nom!
Véritable hommage aux films d'horreur des années 80 et aux slashers (Vendredi 13, Freddy...), Splatterhouse en joue beaucoup et il faut y jouer en prenant en considération le second degré assumé par les développeurs.

Technique

Ce jeu n'est pas très beau, la caméra est ignoble... Assurément, la technique n'est pas le point fort de Splatterhouse. Les animations ne sont pas folichonnes et les bugs sont nombreux: scripts qui se déclenchent trop tard (ou pas du tout), héros dédoublé pendant certaines cinématiques... Je me demande si le jeu est passé entre les mains de testeurs avant la version gold!

Gameplay

Avancer et tuer! Heu, non, pardon. Avancer et MUTILER! Oui, ça c'est mieux, et ça résume bien ce qu'il faut faire dans ce jeu.
Splatterhouse est très linéaire, comme tout bon beat them all qui se respecte... Du coup, le ennemis pleuvent et il vous incombera de les détruire. De les massacrer. De leur foutre une putain de misère! Car Splatterhouse est sacrément bourrin. Les finish moves, malheureusement trop peu nombreux, sont immondément dégueulasses (arrachage de mâchoire ou de poumons, déboyautage par l'anus, décapitation, démembrements... miam) et témoignent du second degré précédemment évoqué.
Enfin bref, on se contente d'aller de boucherie en boucherie! C'est répétitif mais rigolo, surtout lorsqu'on sait qu'on peut se transformer en gros Berserker griffu après avoir engrangé suffisamment de sang. Splatch!
On peut aussi débloquer des compétences, comme dans God of War ou Batman. Des capacités de combat parfois utiles, parfois moins... En fait, tout dépend de votre style de jeu: agressif ou violent?
Des items bonus peuvent être récupérés. Il s'agit de morceaux de photos de votre chérie, qu'elle a disséminé comme un Petit Poucet avec des seins. Et, justement, des seins baaaaah... y'en a sur ces photos! Jenny sous la douche, Jenny dans un club de strip-tease, Jenny sur son lit... C'est incroyable de voir à quel point les développeurs se sont fait plaisir à créer un truc décalé à ce point!

Bande son

J'ai beaucoup aimé les bruitages, bien crades et percutants. Les dialogues sont bien couillons et dans l'esprit "nanar". Les musiques sont absentes la plupart du temps... mais arrivent comme un tractopelle dans un jardin d'enfants lors de grosses scènes de boucherie! Du gros metal qui tache autant que les combos de Rick. C'est n'importe quoi, mais ça défoule!

Multijoueurs

Non!

Durée de vie

J'ai plié ma première partie de Splatterhouse en un peu moins de 10 heures environ, ce qui n'est pas trop mal finalement.
Le mode de jeu "Survie" (qui consiste à survivre à des vagues d'ennemis) rajoutera de la durée de vie, si vous voulez le Platine.


Conclusion

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Splatterhouse n'est pas un bon jeu mais je l'ai vraiment bien aimé! Clins d'oeil aux anciens épisodes (sur Mega Drive) ou à des slashers des eighties, dégueulasserie et second degré assumés, bande-son metal (c'est mal intégré mais ça bourre), plans nichons... C'est débile, ça envoie le bousin et c'est tout ce qu'on demande! Dommage que la réalisation soit vraiment à la ramasse.

Les + :

• le second degré
  
• le gore (même Kratos est plus fin)
  

Les - :

• la réalisation
  
• la répétitivité
  
• un bestiaire pas assez varié, tout comme les finish moves