ScénarioSimple mais très efficace, mélancolique, triste, prenant. Ce scénario se laisse suivre tout seul jusqu'à la fin. On est happé par la poésie du jeu, on s'attache au personnage et on veut voir la fin. Bravo!
TechniqueJ'ai joué pas mal de fois à la version PS2 "normale" et deux fois il me semble à cette même version PS2, mais réhaussée (lissée pour être exact) grâce à la rétrocompatibilité de ma PS3 60Go. Le constat est sensiblement le même dans les deux cas: ça scintille et l'aliasing est très présent. Les animations du personnage et de son cheval sont parfois saccadées, également.
Mais le design général, les décors grandioses et volontairement vides (accentuant l'impression de solitude), les colosses, les architectures du temple et des ruines, la forêt et sa rivière, la petite plage cachée, le jardin (caché lui aussi)... Non, y a pas à dire: malgré ses défauts graphiques, SotC est une merveille.
GameplaySotC est un jeu d'aventure dans lequel on doit affronter seize colosses. Il faut les trouver, puis les observer, repérer leur point faible et arriver à grimper jusqu'à celui-ci. Tout ça en surveillant la jauge d'endurance du personnage, qui se vide au fur et à mesure de la grimpette. Dit comme ça, ça paraît simple mais parfois ces colosses sont assez retors et la jauge semble bien courte! Heureusement, on peut trouver ici et là certains items qui permettront de booster significativement la barre de vie et cette fameuse jauge d'endurance.
Bref, SotC se déroule donc ainsi: exploration, observation, résolution d'énigme et tartage en règle. Tout ça à reproduire seize fois. Et, aussi curieux que cela puisse paraître, on se ressent absolument pas le côté répétitif de la chose.
Bande sonTout simplement une des meilleures bandes-son qu'il m'ait été donné d'entendre dans un jeu vidéo!
Lorsqu'on cherche un colosse, il n'y a pas de musique. Et ça renforce l'impression de solitude, comme je l'ai dit plus haut; ce silence peut être troublé par le cri d'un aigle au-dessus de vous, c'est tout... Magique.
Lorsqu'un colosse est en vue, une musique commence... et s'enchaîne sur un autre, plus épique, quand le géant vous repère ou que vous lui grimpez dessus. Et là, c'est une symphonie qui commence... Merci et bravo, Ko Otani.
MultijoueursPas de multi.
Durée de vieDans mes souvenirs, j'ai bouclé ma première partie en une douzaine d'heures il me semble (ça remonte à loin!). Mais on se plaît à recommencer, explorer à nouveau, tenter le mode Time Attack (c'est la même chose que le mode normal, à ceci près que les combats contre les colosses doivent être faits en un temps limite), débloquer des items, trouver des lieux cachés... Ce qui fait que j'ai dû passer pas loin de cinquante heures sur ce jeu. Quand même!
ConclusionComme vous vous en doutez, j'ai adoré ce jeu. Je ne saurais pas quoi dire d'autre, sinon vous conseiller de le faire si vous êtes encore vierge de ce mastodonte, de le refaire encore et encore... Magique, poétique, onirique, grandiose... Les qualités ne manquent pas à ce titre qui, malgré un moteur graphique inégal par moments, a su (et sait encore) s'imposer comme un des plus grands jeux vidéo de tous les temps, dans mon coeur et dans celui de très nombreux gamers.
Les + :- L'ambiance
- Le scénario
- Les colosses
- La bande-son et son absence lors des phases de voyage à cheval
- ... et tant d'autres choses encore
Les - :- Certaines animations
- L'aliasing et le scintillement
- Toujours pas de version HD... ça mériterait!
18/20